Comprendre le cycle menstruel
1 décembre 2020
Nous sommes surpris de voir qu’au XXIe siècle les règles demeurent toujours irrationnellement taboues. Les mères en parlent très peu avec leurs filles, ou du moins très succinctement. Les marques de protections hygiéniques sont toujours autant frileuses quant à description crue des règles au sein de leurs publicités. Les hommes semblent, quant à eux, continuer d’éprouver toujours autant d’étonnement et d’incompréhension à la seule évocation des règles. NOTAKA hausse la voix pour faire évoluer les mentalités !
Un sujet tabou
Rendre le sujet des règles tabou a un impact direct sur l’épanouissement des femmes. Et cela, principalement dans le monde scolaire. En effet, alors que les règles réduisent considérablement les capacités de concentration, elles entraînent également un absentéisme plus ou moins régulier en raison des douleurs. Résultat ? Les jeunes filles sont pointées du doigt pour leur manque de professionnalisme...
Ces conséquences entraînent un sentiment de honte à l’arrivée des règles chez la femme. Les adolescentes sont ainsi 54 % à en faire un sujet tabou. Pour les garçons, la gêne est encore plus présente. Ils sont 73 % à considérer les règles comme un sujet tabou, cela ne les empêchant pas de provoquer moqueries et gestes déplacés en cours.
Faire en sorte que les règles ne soient plus perçues comme un sujet tabou, mais comme une situation normale, permettrait donc d’aider les jeunes filles à s’épanouir dans la société.
Des douleurs de règle intenses
3 adolescentes sur 4 souffrent de règles douloureuses (crampes ou spasmes). 62 % ressentent de la fatigue. 32 % témoignent de difficultés de concentration. Et alors qu’elles préféreraient rester au lit, annulant les activités prévues sur la journée, elles se trouvent dans l’obligation de se rendre en cours pour ne pas être pénalisées. Et pour cause, les règles douloureuses ne sont toujours pas perçues comme un motif valable d’absence. Mais comment réussir un examen avec une telle souffrance, une telle fatigue et un tel manque de concentration ? L’égalité hommes/femmes serait-elle déjà bafouée dès les bancs de l’école ?
Un problème d’intimité et d’hygiène au sein des toilettes
Vous êtes-vous déjà retrouvée dans des toilettes d’une école pour changer votre protection périodique ? Trois problèmes fondamentaux se posent :
- absence de poubelles vous obligeant à partir avec votre serviette usagée bien enroulée dans le sac
- manque d’insonorisation indiquant à toute personne se trouvant au même moment que vous dans les toilettes que vous êtes en train de vous changer
- manque de propreté des toilettes
Ainsi, 68 % des jeunes filles ne seraient pas à l’aise à l’idée de changer de protection hygiénique dans les toilettes scolaires. Cette situation pousse même certaines filles à ne pas changer régulièrement leur protection, mettant ainsi en danger leur santé. N’oublions pas que le syndrome du choc toxique (SCT) connaît une forte recrudescence !
Le tabou autour des règles, conclusion
En nous mobilisons tous ensemble, en osant en parler autour de nous, en sensibilisant la population à la vision des règles dans notre société, nous pourrons peut-être faire bouger les choses. Ensemble, brisons les tabous autour des règles !
